Cette exoplanète découverte par des chercheurs canadiens serait recouverte d’eau. Des observations avec le télescope James Webb “seront essentielles”.
À 100 années-lumière de la Terre, se trouverait une exoplanète, c’est-à-dire une planète orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil, entièrement recouverte d’eau. C’est en tout cas ce qu’ont découvert les chercheurs de l’Univeristé de Montréal, dont l’étude a été publiée dans l’Astrophysical Journal de septembre.
Qu’est-ce qu’une “planète-océan ?
L’exoplanète TOI-1452 b, située dans la constellation du Dragon, “se trouve à une distance de son étoile qui lui permet de conserver une température ni trop chaude, ni trop froide pour que de l’eau liquide existe à sa surface”, explique l’Institut de recherche sur les exoplanètes dans un communiqué publié le 24 août.
Une “planète-océan” est une super-Terre, soit une planète dont la masse est comprise entre celle de la Terre et d’une planète géante, entièrement recouverte d’une épaisse couche d’eau. Ainsi, même si la Terre est appelée “planète bleue”, il pourrait y avoir des mondes où l’eau est beaucoup plus abondante.
Certaines des planètes observées, dont les scientifiques connaissent le rayon et la masse, ont une densité qui ne s’explique que si elles sont composées de matériaux plus légers, comme l’eau. Ces mondes sont, pour le moment, hypothétiques.
“L’une des meilleures candidates au titre de “planète océan”
“L’exoplanète TOI-1452 b est l’une des meilleures candidates au titre de “planète océan” que l’on connaisse, indique Charles Cadieux, étudiant de doctorat de l’Université de Montréal et membre de l’Institut de recherche sur les exoplanètes qui a mené l’étude. Le rayon et la masse de la planète laissent supposer une densité plus faible que la valeur attendue pour une planète qui, à l’instar de la Terre, serait essentiellement formée de métaux et de roche”. L’Université de Montréal a publié une vidéo de la représentation de cette exoplanète.
L’océan sur cette planète pourrait être vaste et profond. Comme sur certains satellites naturels du système solaires tels que Ganymède et Callisto, des lunes de Jupiter, ou Titan et Encelade, des lunes de Saturne.
Des observations avec James Webb à venir ?
La planète est “l’une des rares planètes tempérées connues qui a des caractéristiques compatibles avec celles d’un monde d’eau”, d’après le communiqué. De plus, elle se trouve assez proche de la Terre pour être étudiée, et se trouve sur une portion que le télescope James Webb peut observer toute l’année.
René Doyon, chercheur principal de NIRISS, un des quatre instruments scientifiques du télescope spatial James Webb, conclut que “des observations avec Webb seront essentielles pour mieux déterminer plus précisément la nature de TOI-1452 b. Dès que nous le pourrons, nous allons solliciter du temps pour observer cette planète étrange.”