Je suis attristé par le décès de cette chanteuse à la beauté classique presque androgyne, dont j’appréciais la voix lunaire, délicate, mélancolique, et les grands yeux perçants.
L’actrice et chanteuse Marie Laforêt est morte à l’âge de 80 ans à Genolier en Suisse, a indiqué dimanche 3 novembre sa famille à l’AFP.
Maïténa Doumenach, son vrai nom, naît le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer (Gironde), est la fille d’un industriel. Elle est connue pour un grand nombre de ses chansons. Dans les années 1960 et 1970, les succès s’enchaînent comme Marie-douceur, Marie-colère ; Manchester et Liverpool ; Ivan, Boris et moi ou Mon amour, mon ami. Elle avait également tourné dans une quarantaine de films, notamment de Louis Malle, René Clément Georges Lautner, Henri Verneuil ou encore Jean-Pierre Mocky.
A l’âge de 3 ans, dira-t-elle 35 ans plus tard, elle est violée par un voisin : «impossible d’en parler pendant des décennies». «Sans ce viol, soulignera-t-elle, je n’aurais pas fait un métier public qui allait à l’encontre de ma timidité naturelle. J’ai choisi un métier exutoire». «J’aime bien les gens qui ont une angoisse», indiquait-elle. En 1963, sort son premier 45 tours : Les vendanges de l’amour, écrit par Danyel Gérard. C’est le succès et les tubes vont s’enchaîner.
Actualité – Daniel Conversano