La Biélorussie est le dernier pays d’Europe où la peine capitale est maintenue de nos jours. En Russie, une peine de mort peut être prononcée (comme pour l’un des auteurs du massacre de Beslan en 2004) mais elle est toujours transformée en prison à perpétuité.
Le châtiment final est exécuté en Biélorussie d’une manière beaucoup plus fulgurante et sans douleur que ce qui se faisait aux Etats-Unis pendant des décennies (chaise électrique, chambre à gaz, et l’injection létale actuelle fait aussi polémique) : tous les condamnés à mort sont achevés d’une balle dans la nuque, à Minsk, au moment ou le coupable ne s’y attend pas (voir Source).
Méthode
La peine de mort en Biélorussie ne concerne que les hommes majeurs, pas les femmes. Elle est généralement prononcée en cas de meurtres – ils sont plutôt rares dans le pays. Lors du dernier sondage effectué sur la question, la population s’est déclaré à 80% favorable au maintien de la peine capitale dans le pays. Le président souhaite également son maintien, au nom de la morale.
Le jour de l’exécution, le condamné est transporté dans un lieu secret où les autorités lui disent que tous ses appels sont rejetés. Il a ensuite les yeux bandés, puis on le conduit dans une pièce voisine où deux membres du personnel le font s’agenouiller. Le bourreau tire ensuite à l’arrière de la tête avec un pistolet PB-9 équipé d’un suppresseur. L’ensemble de la procédure, qui commence par l’annonce des appels rejetés et se termine par le coup de feu, ne dure jamais plus de 2 minutes.