Alors que le sujet doit être abordé par les pays du G7, les déclarations du premier ministre slovène, selon lequel « l’UE n’ouvrira aucun couloir de migration depuis l’Afghanistan » n’ont provoqué aucune réaction des Vingt-Sept !
Le premier ministre slovène, Janez Jansa, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE), a pris position dans le débat houleux qui s’annonce sur l’accueil des réfugiés afghans en Europe. Il a dit dans un tweet : « L’UE n’ouvrira aucun couloir de migration depuis l’Afghanistan »,
« Ce n’est pas le devoir de l’UE ou de la Slovénie d’aider et de payer tous les gens de la planète qui fuient, au lieu de lutter pour leur pays », a-t-il ajouté. Le silence des autres dirigeants européens après ces déclarations témoignait du malaise des Etats membres quant au sort des Afghans, à la suite du retrait des forces occidentales du pays.
Les déclarations du populiste slovène, dont les tweets intempestifs lui ont valu le surnom de « Trump européen », n’ont en soi rien d’étonnant. Mais M. Jansa prétend parler au nom des Vingt-Sept, profitant du fait que l’Europe n’a pas encore adopté une politique d’accueil des Afghans. Le président du Parlement européen, David Sassoli, a rappelé que « ce n’est pas à la présidence du Conseil de dire ce que l’UE va faire ». Paolo Gentiloni, commissaire aux affaires économiques, a précisé que le Slovène n’avait « aucun pouvoir décisionnel » sur la position de l’UE.
Interrogé par Le Monde, le ministère de l’Intérieur français a quant à lui fini par confirmer, mardi, que « les propos de M. Jansa reflètent une position nationale et non celle du Conseil ».
Pour aller plus loin sur ce sujet : Visegrad Post