Cinéma – Le prochain James Bond sera Noir ? Eh bien, je m’en bats les couilles ! Daniel Conversano

Un Noir pour jouer le fameux James Bond, savez-vous pourquoi je m’en fiche ? Pourquoi ce genre d’événements ne m’affectent plus du tout ?

Idris Elba, un acteur britannique originaire du Ghana et de Sierra Leone (des pays qui font bander !) va peut-être incarner le célèbre agent secret, en remplaçant le blond aux yeux bleus Daniel Craig.
Elba semble avoir lui-même démenti les rumeurs, mais son nom flotte dans l’air et aucun autre ne parvient pour l’instant à l’oreille des fans. Nous verrons s’il est confirmé dans ce rôle, mais on va partir du principe, dans ce billet, qu’il sera le prochain 007. Voici mon avis, puisque vous ne me le demandez pas :

D’abord, James Bond est une franchise totalement stupide et risible. Ce sont des films pensés pour les enfants et ados garçons qui veulent rêver devant l’écran, mais aussi pour les adultes qui sont restés des gosses, les mêmes qu’on voit traîner tristement dans les rayons BD/Comics à 40 ans passés. Les enfants et les occidentaux immatures constituent le public de James Bond et autres fiction du même tonneau. Immatures ne veut pas nécessairement dire idiots (le cliché des geeks à haut QI se goinfrant de films de superhéros repose en grande partie sur la réalité), mais ces gens ont plaisir à consommer du contenu médiocre qui leur fait oublier le monde et leurs responsabilités d’hommes. Celles qu’ils fuient en baissant la tête depuis la naissance.

Je me souviens d’un épisode de James Bond vu à 12 ans, peut-être Goldeneye, je ne suis pas sûr, où l’immortel James saute dans le vide pour rattraper un avion en chute libre en planant vers lui, tout cela sans parachute. Il y parvient puis redresse l’avion au dernier moment. Franchement, qui peut regarder ça sans se sentir ridicule ? Des gamineries, rien d’autre. A 12 ans, je trouvais déjà ça débile… Quand les Blancs sont au top il faut le dire, et quand ils déconnent, il faut le dire aussi : il n’y a que des Blancs émotionnellement attardés pour perdre du temps à mater ce genre de trucs.

Mais le vrai argument n’est pas là :

Même si la production choisit un Noir dans le rôle de James Bond, les fans Blancs de la série iront le voir au cinéma.

La moitié s’en accommodera très bien en trouvant ça “trop cooooool”, l’autre, disons plutôt de droite, va regarder en grognant, mais en regardant jusqu’au bout quand même. Ils achèteront sans doute la version collector ensuite – tout en précisant à leurs potes nerds que la période Idris Elba n’est pas leur préférée de l’histoire des James Bond – parce qu’ils sont fétichistes de ces objets, qu’ils veulent tout posséder de James Bond, comme ils veulent tous les produits dérivés Spiderman, etc. La moitié de leur salaire passe dans ces conneries en général.

D’un point de vue économique, les prods ont raison d’envisager un Noir pour jouer ce célèbre espion. Ils cherchent à attirer un public noir jusqu’ici hermétique à l’élégance anglaise du personnage imaginé par Ian Fleming à l’origine. Et ils savent que de l’autre côté, ils conserveront la majorité du public blanc, drogué aux divertissements et à la consommation omnivore de crétineries spectaculaires.

Un James Bond noir peut exister dans la tête des décideurs qui font vivre la série, parce que et seulement parce que cette catégorie de Blancs existe, et qu’ils savent qu’ils pourront compter sur eux pour faire péter le box-office. Le problème, ce sont ces spectateurs, ces addicts à la fiction de bas étage. Des betas qui ont l’âge d’être oncle ou père de famille, et qui en sont encore à s’imaginer héros aux gros bras, tombeurs de femmes en série et modèles de puissance raffinée. Demain, ils rêveront devant leur miroir qu’ils sont un Noir de 2 mètres en se chuchotant à eux-mêmes : “Bond, James Bond”. C’est pathétique.
Je méprise ces consommateurs répugnants de vidéos, de comics et de films abracadabrants. Si j’étais un producteur américain, j’agirais de la même manière avec ces consommateurs : je les gaverai d’imbécilités sans vergogne pour leur taxer du pognon. De toute façon, ça leur brule les mains de le donner. “Du plaisir pour couillons, miam, miam, on a faim, on en raffole, on clique, on paie !

Il y a 2 types d’hommes. Il y a ceux qui agissent, et ceux qui fantasment en se pignolant. Les premiers baiseront toujours la gueule des seconds, et c’est dans l’ordre des choses. Mais rien n’est définitif et vous pouvez encore changer de catégorie. La vie commence toujours demain.

Le jour où plusieurs millions de spectateurs occidentaux seront capables de faire un simple boycott pour punir des directeurs de projets qui mettent des Noirs partout, vous me le signalerez. On en est très loin. En attendant, je me concentre sur ceux qui ont compris comment fonctionne le manège et veulent rapidement en descendre.

A bientôt, les amis.

— Daniel Conversano, 25 janvier 2022 —

Idris Elba a déjà joué un Dieu nordique au cinéma, Heimdall. Et les spectateurs blancs ont adoré, “miam, de la merde, j’en veux encore !”. Il faut bien nourrir les cochons, les prods ont de la pitié pour les bêtes…

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