Cinéma – Ridley Scott analyse l’échec du “Dernier duel” et blâme les jeunes spectateurs et leur incapacité à se concentrer

C’est l’un des plus beaux films qu’il ait réalisé ces dernières années et pourtant, c’est certainement l’un de ses plus gros échecs… Le cinéaste britannique tente de comprendre pourquoi Le Dernier Duel n’a pas rencontré son public.

Seulement 27 millions de dollars au box-office mondial. C’est peu pour un blockbuster au budget de 100 millions de dollars, porté par Ben Affleck et Matt Damon ! Le Dernier Duel est un flop total. Tant pis, répond Ridley Scott, qui tente d’analyser son échec avec philosophie :

“Disney a fait un travail fantastique sur la promo. J’avais peur que ce ne soit pas un film pour eux, mais les patrons du studio ont vraiment aimé le film et ils l’ont bien vendu. Toute la promo était excellente”, commente Ridley Scott.

Le cinéaste trouve ainsi une autre raison à son ratage commercial : selon lui, le nouveau public n’est plus en phase avec ce genre de films !

“Je pense que cela se résume à ça : on a un public qui a été élevé avec ces putains de téléphones portables. Des Millenials qui ne veulent jamais apprendre quoi que ce soit. C’est un trait général de la société, et nous y faisons face en ce moment avec une génération Facebook. Une génération qui suit une mauvaise direction à mon avis…”

Pourtant, Le Dernier Duel avait tous les éléments pour attirer du monde en salle, “notamment avec Matt Damon, Ben Affleck, Adam Driver et cette petite nouvelle nommée Jodie Comer. C’est le pari que nous avons fait ! Nous avons tous pensé que c’était un scénario formidable… Mais voilà, on ne peut pas gagner à tous les coups. En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu un seul regret sur aucun film que j’ai fait. J’ai appris très tôt à être mon propre critique. Il faut rester à l’écart des critiques pour être heureux. Je ne regarde pas en arrière. Je suis comme ça…”

Dans la foulée, Sir Scott se souvient d’un précédent échec au box-office dans sa longue carrière : “En 1982, j’ai fait un film intitulé Blade Runner. C’était mon troisième film. J’ai été crucifié (par la critique). Cette critique de cinéma, Pauline Kael, qui ne m’avait même jamais rencontré, m’a tué ! Un jour, j’ai lu son article dans le New Yorker, qui est un magazine très classe. C’était quatre pages d’insultes. Je l’ai encadré. Il est toujours dans mon bureau aujourd’hui…”

Ceci étant dit, le flop du Dernier Duel ne vient pas d’une quelconque mauvaise presse. Plutôt encensé, le film affiche d’ailleurs 85% de critiques positives.

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