Le champion norvégien a gagné le sixième duel qui l’oppose pour la couronne mondiale au grand maître russe Ian Nepomniachtchi. Après ce marathon qui a duré près de huit heures, le tenant du titre mène 3,5 à 2,5… dans un match en 14 parties.
Il est un véritable athlète de l’échiquier. Magnus Carlsen, qui aime dire qu’il est avant tout un sportif cérébral, a gagné en force la sixième partie du championnat du monde l’opposant au surdoué russe Ian Nepomniachtchi. Ce combat titanesque, qui a duré presque huit heures et duré 136 coups, permet désormais à la star norvégienne de mener le match.
Dans son style caractéristique de lutteur acharné des 64 cases, Magnus Carlsen a véritablement saoulé de coups son adversaire russe, jusqu’à ce que celui-ci, groggy, finisse par rendre les armes dans une finale où sa dame devait résister aux assauts du cavalier, de la tour et des deux pions restants du norvégien.
Cette partie essentielle qui, d’une certaine manière, va permettre aux deux grands maîtres de se libérer, vient après cinq nulles au cours de parties durant lesquelles les deux joueurs s’étaient rendus coup pour coup.
Il est à noter que c’est dans une partie Catalane, réputée à double tranchant, que Carlsen a pu enfin faire la différence avec Nepomniachtchi. Car, en effet, dans la plus stratégique mais aussi plus analysée partie Espagnole, découverte dès le XVIe siècle par Ruy Lopez, le Russe a annihilé facilement les préparations théoriques du champion du monde. Il reste désormais huit parties au fantasque «Nepo» pour revenir au score. La tâche sera ardue. Carlsen n’est jamais aussi fort que quand il se sent dans une situation de domination.