Auteur de l’article – Claude Marion. En savoir plus sur lui ici.
La Sociologie se veut être une science, basée essentiellement sur le constat statistique. Théoriquement, cela devrait fonctionner, mais voilà le problème : les conclusions de la Sociologie ne sont jamais que des « interprétations ». Tous les sociologues modernes font un lien entre la pauvreté dans certains quartiers, et l’insécurité et le trafic de drogue. Cela semble acceptable d’un point de vu scientifique, et surtout moral. Mais enfin : ne pourrions-nous pas en déduire aussi que ceux qui se chauffent à l’électricité plutôt qu’au fioul sont plus enclins à la délinquance et au trafic de drogue ? Car c’est le cas. Ce seront donc le chauffage à l’électricité qui provoquerait ces maux. Ne pourrions-nous pas en déduire que ceux qui jouent à la console sur Fifa plutôt qu’aux échecs sont plus enclins à la délinquance et au trafic de drogue ? C’est le cas aussi. Ne pourrions pas en déduire aussi que ce sont les zones à haute teneur en immigrés qui sont enclines à la délinquance et au trafic de drogue ? Car c’est le cas, là encore. Ça serait encore « scientifique », selon leur vues, mais cette fois ce serait immoral.
Alors pourquoi privilégier plutôt le facteur de la pauvreté plutôt que le facteur racial, le chômage plutôt que le chauffage à l’électricité, le fait de jouer à Fifa plutôt qu’aux échecs ? Par choix idéologiques, moraux, partiaux : et ça se dit être une science ! On peut faire dire ce qu’on veut à des statistiques sur des populations : tout dépend de la façon dont on pose le problème. De fait, c’est la façon même dont on pose le problème qui engendre sa conclusion. La science de la statistique a été dévoyé par la Sociologie, elle sert à l’origine à prévoir des phénomènes physiques et mathématiques, pas à expliquer des comportements humains. Si vous voulez expliquer des comportements humains, intéressez-vous plutôt à la Génétique. Les deux, la Sociologie et la Génétique, ont un point commun : elle ruine la notion de libre-arbitre.
Dans la Sociologie, l’individu est le pantin de la société, dans la Génétique celui de sa constitution physiologique. Sauf que la Génétique est une science pure, pas un précis argumentatif se donnant l’apparence d’une science (beaucoup, beaucoup de chiffres…) à des fins foncièrement idéologiques, ses conclusions entraînant cette culture de l’excuse (“le délinquant est victime de son environnement, blablabla”). La Génétique, elle, est plus catégorique et moins partiale idéologiquement : elle vous dit qu’un individu est irrécupérable s’il l’est ; elle est hautement immorale, bien sûr ; car il est immoral d’être objectif, comme chacun le sait. ‒ D’ici à me confesser sur mes convictions eugénistes, il n’y a qu’un pas… ‒ Amen, chers frères !
Article écrit par Claude Marion, le 6 novembre 2020