La biodiversité végétale de l’Europe est en danger. Plus de 40 % des espèces d’arbres présents sur le continent sont menacées d’extinction, a alerté vendredi 27 septembre l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’introduction d’espèces envahissantes est l’un des principaux dangers qui pèse sur les arbres européens.
C’est la première fois que l’UICN, basée à Gland (Suisse), publie une « liste rouge » des arbres en Europe. L’organisation s’est penchée sur le sort des 454 espèces. Certaines d’entre elles poussent sur le continent mais également ailleurs dans le monde. Parmi ces espèces, 42 % sont considérées comme menacées et présentent donc un « risque élevé d’extinction », explique le rapport de l’UICN. En ce qui concerne les espèces dites endémiques – qui ne poussent qu’en Europe – 58 % sont menacées et 15 % sont en danger critique.
Le marronnier désormais « vulnérable »
L’introduction d’espèces envahissantes, l’exploitation non durable des forêts et le développement urbain sont les principales menaces à l’origine du déclin des espèces d’arbres en Europe. Les maladies, la déforestation, l’élevage et la modification des écosystèmes, liés notamment aux incendies, sont autant d’autres dangers qui les menacent.
« Il est alarmant de constater que plus de la moitié des espèces d’arbres endémiques d’Europe sont aujourd’hui menacées d’extinction », a déclaré Craig Hilton-Taylor, qui dirige l’unité chargée de l’élaboration de la « liste rouge ».
« Les arbres sont essentiels à la vie sur Terre et les arbres européens dans toute leur diversité sont une source de nourriture et d’abri pour d’innombrables espèces animales, telles que les oiseaux et les écureuils, et jouent un rôle économique-clé », a-t-il ajouté, appelant l’Union européenne à œuvrer en faveur de leur survie.
Selon l’UICN, les sorbiers sont particulièrement en danger, les trois quarts des 170 espèces européennes étant considérées comme menacées. Et le marronnier d’Inde (marronnier commun), attaqué par la mineuse du marronnier, un insecte ravageur venu des Balkans, est désormais considéré comme « vulnérable ».