Point de vue – Décroissance : Pourquoi Julien Rochedy a tout faux – Contribution de Duchassy

Voici l’article de Duchassy :

En guise de préambule, nous devons affirmer que c’est avec un certain regret que nous écrivons cet article.

En effet, jusqu’à présent le travail de JR (Julien Rochedy) était de qualité, et nous étions loin d’être en désaccord avec ses productions.

Seulement voilà, le JR d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier. De la défense de l’Occident, JR, via la promotion de la décroissance, est devenu à présent un artisan de la perte de sa suprématie.

Il nous est alors apparu nécessaire de tuer dans l’œuf cette philosophie décroissantiste afin qu’elle ne fasse pas encore perdre à la droite une dizaine d’années.

Nous allons donc essayer de nous concentrer sur le fond plus que sur la personne. Même si en bon adepte Nietzschéen nous savons que l’idée n’est pas déconnecté de l’homme qui l’a produit. Nous écrivons donc cet article avec proportionnellement, autant de déception, que nous avions d’estime pour JR auparavant.

Retournement de veste, dites-vous ?

Comme évoqué en préambule, JR a changé d’avis sur de nombreux sujet (que nous considérons fondamentaux). Ce n’est pas honteux, me direz-vous. Cependant il aurait été plus honorable de l’avouer plutôt que de tenter maladroitement de prétendre le contraire.

Oui JR était économiquement parlant libéral au moment de son soutien à Charles Gave. C’était un soutient stratégique certes mais AUSSI de conviction.

Oui JR était attiré par les sirènes de la droite archéoprogressiste (notamment incarné ici par le collectif RAGE) :

Cependant, et afin d’être tout à fait honnête, il est vrai qu’on percevait depuis toujours un petit germe écologiste (qui est une bonne chose) chez lui. Mais ce germe écologiste s’est transformé en mauvaise herbe collapsologique.

Quelle est la cause de ce changement d’opinion ?

Nous aurions aimé ne pas en arriver là, mais les insultes envers les Prométhéens (pour rappel JR a attaqué le premier notre camp) ainsi que la philosophie Nietzschéenne dont il se réclame (nous aussi) nous oblige à avoir un regard « biologisant » sur son évolution idéologique. Sans vouloir en faire la cause unique de son changement d’opinion, nous ne pouvons pas passer à côté du fait qu’il se considère lui-même comme dépressif et tourmenté :

Le plus ironique dans cette histoire est que selon la philosophie de Nietzsche elle-même, qu’il connait et dont il se revendique, les corps malades produisent des pensées malades.

Il semblerait donc que la dépression amène a des pensées autodestructrices. CQFD.

CROISSANCE VS DECROISSANCE

Revenons à la source, selon le Larousse :

On voit ici que le sens PREMIER des termes Croissance/Décroissance est celui de l’augmentation/réduction de la taille/volume/force d’un corps.

Le sens économique ne vient que dans un deuxième temps.

Ainsi au sens premier :

Croissance de la société = plus de naissances, plus d’industrie, plus d’armes, plus d’artistes

Décroissance de la société = moins de naissances, moins d’industrie, moins d’armes, moins d’artistes

Les mots ont un sens. Il s’agirait de ne pas s’en affranchir. Mais accordons le bénéfice du doute à JR et ne considérons que le deuxième sens du mot.

Premièrement, nous sommes en face d’une erreur (volontaire ?) sémantique. En effet le préfixe « dé » signifie en français « une action contraire, inverse, ou de négation », « il peut exprimer la notion de privation, de cessation, ou de renversement ».

Ainsi stricto sensu, DE-CROISSANCE signifie non pas MOINS de croissance mais une croissance NEGATIVE. Et cela change tout. On passe de réduire une augmentation à réduire tout cours, c’est-à-dire “diminuer en volume”.

C’est là tout le génie de la gauche. Faire passer la pilule du « développement durable » avec un terme dont le sens premier (jouant ainsi sur l’inconscient collectif) est de dire aux Blancs (car c’est à cette audience qu’ils s’adressent) qu’il faut réduire en nombre et en puissance.

JR tombe dans ce panneau grossier est se fait le diffuseur d’une notion qui pousse inconsciemment la population à l’auto-sabotage. 

Mais d’où vient ce concept de DECROISSANCE économique ?

C’est le « Club de Rome » qui dans les années 60 est le principal promoteur de ce concept naissant.

 Le « Club de Rome » a été « piloté » à sa création par un certain Aurelio Peccei qui s’avère avoir été durant la Seconde Guerre Mondiale, un résistant au sein du mouvement antifasciste « Giustizia e Libertà » (OUPS !).

Le « Club de Rome » étant lui-même financé par la Fondation Rockefeller (OUPS x2).

Vous pensez toujours que ce concept est bon pour l’Occident ?

Comme le rappellent les nouveaux amis décroissants de JR, la suite logique de ce projet est une dictature communiste, tout simplement.

Cette fois-ci, ce ne sera plus au nom de l’égalité des travailleurs mais pour « sauver la planète ».

Cependant un même système politique entraine les mêmes effets pour la société et les hommes : les résultats seront analogues à la catastrophe socialiste du siècle dernier.

Dois-je rappeler que Marx a été contredit par l’Histoire elle-même ?

JR a beau se défendre de vouloir détruire le capitalisme, de fait, dans une économie décroissante il y a une diminution de la production et un arrêt de la création de richesses. Et à partir du moment où on impose la non-création de richesses, la société ne peut que gérer la richesse restante. Mais les individus, dans une logique de croissance personnelle, ne pouvant plus créer leurs richesses à loisir, vont la voler à leur voisin. Un pouvoir autoritaire, ayant pour but la répartition (arbitraire et non performante) des richesses, est alors nécessaire. On appelle ça le COMMUNISME.

Exemples historiques :

L’Empire Romain était un empire esclavagiste qui répondait à une logique d’expansion territoriale constante (du moins au début, c’est-à-dire durant sa splendeur). Mais au-delà de ça, l’innovation et l’économie de l’Empire étaient tellement avancées que l’espérance de vie (des citoyens riches) étaient quasiment égale à la nôtre aujourd’hui. Certains historiens évoquent même la possibilité d’une révolution industrielle en germe, à portée de mains de cette civilisation antique. De plus l’idée d’Empire est consubstantielle à l’idée d’universel. L’imperium doit croitre jusqu’à tendre vers l’infini. Si vous voulez approfondir le sujet je vous conseille fortement le livre « Rome, du libéralisme au socialisme – Leçon antique pour notre temps » de Philippe Fabry.

Pour prendre un exemple plus récent, je pense qu’il est légèrement difficile de faire coïncider la notion de Lebensraum (qui s’oppose à la notion de « grand espace » de Carl Schmitt) et l’idée de décroissance. Suivez mon regard.

Julien Rochedy contre Julien Rochedy

En 2022, dans son livre « Philosophie de Droite » Julien Rochedy affirmait :

« Les Lumières inventèrent ainsi l’idée du bonheur possible ; elles firent croire, […] qu’il était entièrement accessible en ce bas monde, […] on se mit à le rechercher pour lui-même, […] on en fit même le début de la vie. » Page 40.

Mais aujourd’hui JR nous explique que le monde moderne ne rend pas l’homme heureux et qu’il faut donc une révolution décroissante pour se reconnecter avec Gaia. Sauf que, comme JR le disait très bien, rechercher le bonheur (en faire une priorité absolue) est une obsession de gauche. Un homme de droite cherchera (et ici c’est nous qui parlons) la puissance et l’efficacité.

Le décroissantiste dépressif, plein de ressentiment envers le monde qui l’entoure (le monde moderne), usant hypocritement de cette même modernité, qui invoque une morale crypto-égalitaire (celle de l’harmonie avec la nature et les autres formes biologiques) pour imposer une dictature du « bien » censé le rendre heureux, correspond à la définition Nietzschéenne du sous-homme.

Toujours dans « Philosophie de Droite » Julien Rochedy affirmait que :

« La philosophie de Droite n’exige rien d’autre que d’obéir à tout ce que la vie réclame : survivre, se développer et se reproduire. » Page 171.

Il semble évident qu’en justifiant la décroissance démographique dans son dernier entretien chez Livre Noir, JR est donc passé du côté de la gauche philosophique.

Toujours dans le même ouvrage Julien Rochedy affirmait :

« Dans les possibilités qu’offre le transhumanisme, notamment l’amélioration du QI et la force du corps, il n’y a pas de différences de nature avec le « sens » de l’homme que donnait autrefois la Tradition, seulement une différence de degré. » Page 234.

Et : « Le transhumanisme et l’intelligence artificielle sont aussi des créations de la nature, car il est dans la nature même de l’homme de les créer. » Page 235.

Ajoutant même, page suivante :

« la Droite a tort de s’enfermer dans une posture négative à l’égard de ce progrès technique »

Le décalage flagrant entre ses propos (datant de 2022) et ceux tenus récemment sur le plateau de Livre Noir (2023) se passent de commentaires, et tout esprit éclairé verra dans ce retournement de veste si brutal le fruit, au mieux, d’un esprit influençable, au pire, celui d’un esprit vénal usant de populisme pour faire parler de lui.

Il est également assez ironique que JR, encore dans son dernier passage chez Livre Noir, parle de l’identité comme étant « synonyme d’empreinte » et qu’en même temps il fasse la promotion de la décroissance, laquelle se base philosophiquement sur la réduction de l’empreinte humaine sur la terre.

La décroissance est un suicide pour l’Occident

Quand j’entends le mot “décroissance”, mon sang ne fait qu’un tour.

En effet, un agent d’influence de la Chine ne ferait pas mieux que de suggérer aux pays européens qu’il leur est nécessaire de décroitre.

Rappel : La domination du monde par les Européens a été rendue possible par un savant mélange de courage, de travail, d’intelligence…

Mais dans sa vidéo « Pourquoi l’Occident domine-t-il le monde ? » JR évoque les causes suivantes : la libre concurrence, l’ingéniosité technique, la propriété et la liberté, l’augmentation du savoir, le capitalisme.

Des notions très difficilement emboitables dans un modèle de société décroissante.

Je ne crois pas trop m’avancer en disant que l’Occident était matériellement et mentalement en croissance durant cette période qui a amené sa domination sur le monde. Pourquoi JR prône-t-il maintenant la décroissance, si ce n’est pour TUER l’Occident ?

En effet la décroissance est un cercle vicieux car moins nous produisons, moins nous sommes en capacité de produire et donc moins nous produisons.

Du sens de la vie

La définition de la vie qui fait consensus dans le milieu scientifique est la suivante :

« La vie est une structure dissipative capable d’autocatalyse, d’homéostasie et d’apprentissage. »

Nous allons nous concentrer sur les deux premiers termes : « structure dissipative » et « autocatalyse ».

Que signifie la dissipation (d’énergie) ?

En vertu du 1er principe de la thermodynamique, qui postule la conservation de l’énergie, lorsque nous « consommons » de l’énergie cette dernière ne disparait pas mais se transforme en une autre forme d’énergie. Une partie (plus ou moins variable) de cette énergie transformée est dite « Libre » (cinétique, potentielle, chimique, électrique…) et le reste de l’énergie transformé est dite « inutile » (thermique). C’est cette énergie thermique qui est « dissipé ».

Ainsi une « structure dissipative (d’énergie) » est un système qui « consomme » de l’énergie et donc dissipe de l’énergie thermique par la même occasion. Cette transformation permet au système de réduire son entropie interne (néguentropie) et ainsi d’être plus ordonné. Ce faisant, et conformément à la deuxième loi de la thermodynamique (ou principe de Carnot), l’entropie globale (milieu extérieur + système) augmente. La néguentropie, comme traduction physique de l’information, permet ensuite au système de dissiper encore plus d’énergie et ainsi de suite. On parle alors d’obtention performative de l’information.

Nous pouvons donc dire que, par définition, la vie EST « consommation » et dissipation d’énergie.

La catalyse, quand à elle, est l’action par laquelle une substance modifie la vitesse d’une réaction chimique. Autrement dit, la catalyse est la propagation de la réaction chimique.

L’autocatalyse est la catalyse d’une réaction par un de ses propres composants. Soit par elle-même.   

La vie est donc la propagation d’elle-même par elle-même.

Nous pouvons donc dire que, par définition, la vie EST la propagation et la multiplication.

Pour finir : Le sens, comme direction et comme signification, de la vie, est la croissance.

LE BUT DE LA VIE EST DE CROÎTRE EN CONSOMMANT !

La croissance est le carburant et le principe de la vie, tout à la fois.

Vouloir ne pas/ne plus croitre (décroitre), relève donc de la non-vie.

La décroissance comme philosophie

La décroissance est une philosophie du renoncement.

On renonce à croitre. On renonce à la puissance. On renonce à se propager. On renonce à la vie.

C’est le contraire de la volonté de puissance. Le principe psychologique est simple.

Quand on est fort et fier, on veut plus, on veut mieux. C’est la croissance.

Quand on est honteux, on veut se faire plus petit voire disparaitre. C’est la décroissance.

Quantité Vs Qualité : une opposition romantique

Les tenants de la décroissance vont arguer « moins de quantité pour plus de qualité ».

Or, en biologie, nous savons que c’est de la quantité qu’émerge la qualité. Si vous réduisez la quantité alors vous aurez moins de chance de voir apparaitre la qualité. Moins de quantité signifie moins de qualité au bout du compte.

Cela parait contre-intuitif de prime abord parce qu’on se dit « mais comment peut-on améliorer la qualité si on augmente la quantité ? Cela semble antinomique ».

Mais le problème est mal posé. Si votre objectif est la qualité alors vous aller commencer par produire de la quantité afin d’expérimenter, de vous tromper, de recommencer. Ce faisant vous aller acquérir de l’information vous permettant de vous améliorer et ainsi d’accéder à la qualité.

Un artiste se doit de peaufiner son art avant d’arriver à maturité. Il doit produire de la quantité avant d’arriver à la qualité, à la vraie performance.

Pour résumer, la quantité est une condition nécessaire, mais non suffisante, de la qualité.

« On ne peut pas avoir une croissance infinie dans un monde fini ».

C’est l’argument favori des décroissantistes, et c’est aussi ce que je pensais savoir il y a encore quelques années.

Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que c’était mathématiquement faux…

Nous sommes tellement matraqués par la propagande écolo que nous en avons oublié nos cours du lycée.

Pas convaincu ?

Combien existe-il de décimale entre 0 et 1 ? Réponse : Une infinité.

Toujours pas convaincu ?

Le modèle mathématique permettant de simuler une augmentation infinie dans un intervalle fini est celui de l’asymptote horizontale.

Si on considère en abscisse le temps (t) et en ordonné la quantité de matière disponible (q). Alors la fonction Q(t) représentant la quantité de matière utilisée par l’homme à l’instant t peut s’écrire :

On obtient le graphique suivant :

En considérant (pour l’exemple) que la quantité totale de matière disponible (sur terre) est de 1.

On a bien à t=0, Q(t)=0 et quand t tend vers l’infini, Q(t) tend vers 1 sans jamais l’atteindre.

On obtient bien une augmentation continuelle et infinie de Q(t) dans un intervalle borné par des valeurs finies (ici [0 ; 1]).

Il est donc théoriquement possible de croitre à l’infini en restant sur terre !

Mais ce n’est pas fini ! L’hypothèse de départ considère qu’on ne dispose que des ressources de la terre. A partir du moment où on utilise la matière de la Lune, de Mars, des astéroïdes, les potentialités sont vertigineuses !

Objectif, les étoiles ?

Toujours dans son dernier entretient Livre Noir, JR affirme que coloniser Mars est un objectif de sous-homme :

Pardon mais la colonisation (et la terraformation) de Mars serait l’un des plus grands accomplissements de l’humanité. Cela nécessitera de relever des défis techniques et humains colossaux.

Personnellement j’ai plutôt tendance, mais ce n’est que mon avis, à voir le sous-homme comme un beau parleur, assis dans son canapé et le cigare à la main, qui critique, au nom d’une harmonie avec la nature qui n’existe que dans sa tête, le physicien à 150 de QI travaillant à donner un avenir aux ingrats dans son genre.

Comme vu précédemment, le sens de la vie est de se répandre.

On peut facilement considérer que le destin manifeste de l’Homme est de conquérir l’univers.

Et même si on ne le considère pas, l’habitabilité du système solaire du fait de son étoile, qui elle aussi mourra un jour, n’est pas éternelle. Nous DEVONS, pour notre survie, quitter notre berceau terrestre avant environ 2,8 milliards d’années.

On a le temps me direz-vous. Mais c’est une question de principe.

« Le sens et la beauté de l’Univers se trouvent dans la conscience d’une vie intelligente […] Nous représentons cette conscience et notre devoir est de la répandre […] Nous pouvons transformer Mars, comme on bâtit une cathédrale, comme un monument à l’humanité et à l’univers. […] Nous en sommes capables et nous le ferons. » Kim Stanley Robinson, Red Mars

La devise des BRAVES est la suivante :

« Il existe toujours un avenir pour ceux qui le préparent. »

Alors haut les cœurs, jeunesse européenne !

Ne succombe pas au défaitisme et à la résignation.

Ton futur sera radieux !

VIVE LA CROISSANCE BLANCHE !

Duchassy

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