Point de vue – Deux droites occidentales : celle qui veut la paix civile, celle qui désire l’Apocalypse

Texte publié sous forme audio sur Telegram, hier 22 septembre, ici : https://t.me/danielconversano/3938

Cette guerre aura permis de mettre en lumière deux positions irréconciliables au coeur de la droite occidentale.

Il y a ceux qui veulent retrouver le chemin de la Civilisation, de la paix civile, et ceux qui désirent l’Apocalypse, comme une vengeance nécessaire après la défaite du Reich en 1945.

A quelques exceptions près, ceux qui se sont fait une spécialité de la “géopolitique” appartiennent à la deuxième catégorie et le cachent avec difficulté en prenant des airs exagérément sérieux en vidéo. En réalité, ils se réjouissent de la situation depuis le 24 février 2022. Ils voient la violence comme un élan de vie et une réponse au post-modernisme.
Pour un mordu de géopolitique, surtout de droite, le déclenchement d’une guerre est comme une partie de jambes en l’air bienvenue après une longue période d’abstinence.
Pour eux, la paix, c’est la décadence, et la guerre, le Bonheur !
La guerre sans la faire bien sûr, par procuration, c’est moins dangereux et l’orgasme vient plus rapidement. Rien que d’y penser, on jouit facile ! On avance des pitous sur un plateau de jeu en bois de Noyer et d’Erable.

La stratégie des géopoliticiens de droite est de déconsidérer les positions simples (simples ne voulant pas dire “stupides”) de soutien humain et nationaliste à un pays attaqué. Mais tous les chemins de leur “intelligence analytique” les mènent au soutien à Poutine au nom d’une punition qui devrait être infligée à l’Occident, et tous ceux qui veulent en faire partie, Ukraine compris.

L’homosexuel de luxe Paul-Marie Coûteaux l’a d’ailleurs affirmé lors d’une intervention au dernier Colloque Iliade : “Merci à la Russie de nous rappeler ce qu’est la guerre”… avant de rentrer à la maison pour y dîner avec ses mignons.
Je ne sais pas si on voit les mères pleurer leurs enfants morts au combat, en Ukraine, depuis la fenêtre de l’appartement cosy de Paul-Marie Coûteaux, c’est un peu loin.
Les bourgeois de droite veulent de cette guerre par souverainisme anti-américain, les prolétaires par désespoir, pour que les “choses bougent”.

C’était aussi ma position quand j’avais 25 ans, je détestais le monde entier, je lisais Mein Kampf au petit déjeuner, j’étais au RSA, me branlais dix fois par jour, et suivais les opinions des grands manitous de la dissidence. Des gens qui n’ont pas changé une virgule de leur stratégie politique depuis 70 ans, et qui ne sont visiblement pas fatigués de la voir échouer sans arrêt.

Notez bien les mots qui suivent.
Dans quelques mois/années, la Russie va se replier chez elle et on en sera revenu au point de départ. Au maximum, elle aura pu rattacher à son territoire une partie du Sud-est de l’Ukraine que la plupart des Ukrainiens ont déjà abandonné, et qui politiquement, ne lui sera en pratique d’aucune utilité.
Alors, au moment de faire le bilan, il apparaîtra que :

  • L’Occident est toujours en déclin moral
  • La Russie et l’Ukraine sont toujours pauvres
  • Des dizaines et des dizaines de milliers de slaves sont morts pour rien.

Le responsable que l’Histoire retiendra comme tel est Vladimir Poutine, parce que ce dernier n’aura pas accepté de perdre de l’influence sur un pays qu’il pensait acquis à sa cause. On ne peut retenir près de soi indéfiniment et par la force, des gens qui veulent s’éloigner…

Les nationalistes français sont centrés sur leur petit cosmos et ne connaissent rien à l’Ukraine et aux pays environnants.
Le modèle de l’Ukraine n’est pas la France ou le Royaume-Uni (vous pouvez respirer : non, les Ukrainiens ne veulent pas devenir des Noirs transsexuels, et on peut à présent avoir une conversation sérieuse), leur modèle, c’est la Pologne et les pays Balte.
Des pays qui sont en bien meilleures formes depuis qu’ils ont rejoint l’UE, l’OTAN, et donc l’Occident.
Aucune guerre, aucune violence, aucune autocratie ne pourra empêcher durablement des peuples de militer pour plus de liberté et moins de pauvreté. Il faut être aveuglé par le confort de la vie en Occident, justement, pour ne pas comprendre que le quotidien dans un pays qui n’avance pas, à l’esprit néo-soviétique et dans lequel toutes l’économie est tournée vers la guerre, est un cauchemar. Raison pour laquelle les femmes ukrainiennes et russes de qualité ont tendance à vouloir quitter leur pays.

Cette guerre, la Russie ne la gagnera pas. La guerre ruinera le pays et fera perdre 10 ans à l’Europe, nous affaiblissant plus encore face aux Etats-Unis et à la Chine.
On parlera du reste ce soir, dans une longue émission (vous le trouverez ici : Politique – Vladimir Poutine annonce une mobilisation pour continuer la guerre – FAQ Ukraine/Russie – YouTube)

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