Il y a quelques jours, Thaïs d’Escufon a fait parler d’elle grâce à un tweet osé, clairement conservateur dans les grandes lignes, et que des personnalités de gauche (comme Sandrine Rousseau) ont repris et commenté.
Bien joué ! C’est toujours une victoire de percer le blindage médiatique et le mur du silence entre les identitaires et le grand public.
Si je pense que la ligne conservatrice est politiquement un boulet pour la droite nationale, je trouve intéressant et amusant qu’une jolie jeune femme comme Thaïs arrive à bousculer les certitudes de certaines françaises et de la société, sur une question clé comme celle des relations hommes/femmes contemporaines.
Dans ce tweet que je vais afficher ci-dessous ⬇️ Thaïs tire le portrait robot de la femme QU’IL NE FAUT PAS MARIER, selon elle. Il y a 5 points. Je voudrais réagir sur le nombre de partenaires qu’une femme devrait avoir avant de se “caser”. Je pense que ce que dit Thaïs ici est à la fois vrai et faux, et qu’il manque à son analyse du sexe hors mariage une lecture sociale, mais aussi physique et hormonale qui permet de mieux comprendre les comportements de chacun en la matière. Voici son tweet :
Le point 2 suggère que les femmes concernées sont instables émotionnellement, et ont des moeurs discutables. Commençons d’abord par un argument qui n’est pas le plus fort, mais qui compte quand même :
La dimension récréative des flirts et du sexe qui les suit souvent, est ici totalement omise. Nous ne sommes pas égaux en désir, certaines femmes aiment aller à la salle de sport ou s’occuper de leur chat, quand d’autres préfèrent… s’amuser avec le corps des hommes. C’est bête comme chou, mais cette réalité est souvent mise de côté, comme si elle était celle d’un monde parallèle :
Il n’y a pas que les hommes qui aiment le sexe, les femmes aussi aiment les plaisirs charnels.
Si vous êtes un homme peu expérimenté en train de me lire, n’oubliez jamais ce que je viens d’écrire. Le sexe n’est pas qu’un cadeau que la femme vous fait par sympathie, presque une corvée pourrait-on dire, c’est aussi un cadeau qu’elle se fait à elle-même et qui bien souvent, lui plait aussi.
Elle le cache mieux que nous (et encore, de moins en moins), mais c’est vraiment quelque chose qu’il faut avoir en tête quand on est un homme. On embarrasse jamais une femme à qui on plait, en lui affichant notre motivation sexuelle, franche et masculine.
Le sexe, les jeux sexuels et les choses de l’amour sont une composante majeure de la culture française. La littérature de notre pays en est remplie. Il n’y a rien de choquant à imaginer que des gens, hommes ou femmes, aient des relations sexuelles, et des amourettes sans grande profondeur, pour la simple joie de les vivre. Ca l’est d’autant moins à une époque où ce ne sont plus nos parents qui décident qui sera notre épouse ou notre époux. Les périodes d’études et les incertitudes qui vont avec sont de plus en plus longues, les femmes sont obligées de travailler dans bien des situations, et leurs relations changent au gré des changements de villes nécessaires pour la poursuite de leur cursus, ou dans le cadre de leur boulot.
Il est parfaitement compréhensible que les femmes modernes, comme nous les hommes, soient obligées de “tâtonner” avant de se mettre en couple pour de bon. Avoir connu plusieurs partenaires permet de savoir ce qu’on ne veut plus, d’acquérir de l’expérience sentimentale et sexuelle. Tout comme un homme peut décider de se poser et d’être fidèle après plusieurs années “volages”, une femme peut le faire aussi. Mon existence et mes fréquentations m’ont plutôt amené à penser que les timides et ceux qui manquaient d’expériences résistaient moins bien aux tentations de la tromperie ou du changement de vie brutal. C’est l’inexpérience qui crée les fragilités émotionnelles.
Quand on a connu plusieurs femmes ou plusieurs hommes, on sait que rien ne ressemble plus à un ancien partenaire qu’un nouveau, et on réfléchit à deux fois avant de tout quitter pour goûter à la prochaine aventure qui se présente.
Premier point, donc : quand nous sommes jeunes, nous avons une forte libido, une soif de découvrir l’autre, cela peut amener à des comportements de “Serial monogames“, où jeunes femmes et jeunes hommes vont changer de petits copains/copines tous les ans jusqu’à 30 ans environ, avant de se calmer et de penser enfin à des choses sérieuses. Rien n’empêche le couple une fois solidement bâti de faire des enfants à ce moment-là (la science vous permet d’en avoir jusqu’à 40 ans et même au-delà, sans les difficultés d’autrefois). La société ne condamnant plus le sexe comme libre vecteur de plaisir, les gens auraient tort de s’en priver.
Très important à retenir : Le monde occidental souffre d’un manque de générosité sexuelle, et non d’un “excès” de jouissance.
Il suffit de voir la gueule rabougrie des jeunes hommes de 20 ans aujourd’hui pour réaliser qu’ils ne font pas assez l’amour. C’est bien parce que peu de femmes ont un rapport libertaire et généreux à leurs corps, que le niveau de frustration masculine est si élevé, et conduit à toutes les névroses MGTOW et Incells qu’on connaît.
Dans les sociétés progressistes, les gens parlent de sexe mais n’en “font” pas tant que ça.
Dans les sociétés conservatrices, comme dans le passé, le sexe ne se “dit” pas, mais se pratique librement dans l’intimité.
Le cinéaste italien Pier Paolo Pasolini a bien montré dans sa Trilogie de la Vie que la dureté de l’existence au Moyen Age avait pour corollaire un comportement paillard et jovial de la paysannerie sur le plan sexuel. Quand un homme rentrait de la guerre, parce qu’on était heureux au village qu’il soit en vie et qu’on était fier de lui, quand on était femme – prostituée ou non – on pouvait s’offrir au héros avec allégresse et sans arrière-pensées. Il y avait une sacralisation symbolique de la virginité, mais qui était d’abord un horizon, pas toujours un fait concret (comme chez les musulmans aujourd’hui : on cachait que Micheline ou Françoise s’était faite prendre sans demander l’autorisation du papa, derrière une botte de paille). Ensuite, une fois la femme épanouie sexuellement, les tromperies étaient monnaies courantes — Ce n’est pas parce que l’infidélité n’a jamais été valorisée, ce qui est bien normal, qu’elle n’existait pas.
- Mais il y a un autre argument qui est véritablement le plus fort :
L’expérience de la vie amoureuse n’est pas la même à notre époque, selon que l’on soit un prolétaire ou un bourgeois.
C’est là où Thaïs a raison et tort. Son raisonnement fonctionne dans le milieu qui est le sien, et tous les points évoqués sont justes. Oui, une femme de bonne famille comme elle n’a pas à connaitre beaucoup d hommes avant de trouver le bon. Le contraire serait même étonnant (sans pour autant être tragique).
Les bourgeois(es) se marient plus tôt que nous car ils et elles sont entouré(e)s de bons partis. Il n’y a que l’embarras du choix dans leur sphère pour trouver des mecs et des femmes bien, avec un bon niveau d’études, des comportements équilibrés, et une intelligence moyenne relativement élevée. Force est de constater que les enfants de la noblesse et des grands bourgeois ont de “bons gènes”. C’est une généralité, mais c’est comme ça : c’est un prolo intelligent comme moi qui vous le dit. Les prolétaires sont souvent des crétins, et ont en conséquence, des vies de crétins. Louis-Ferdinand Céline a déjà tout dit à ce sujet, inutile de tirer sur l’ambulance.
Ce qu’il faut retenir, c’est que Thaïs ici, et en toute innocence, prend pour de la moralité ce qui n’est qu’un avantage social dont elle n’a même pas conscience.
Les jeunes femmes prolétaires ou issues de la classe moyenne qui font des études ont d’autres problèmes à régler :
1- Elles doivent bosser pour financer leurs études, ce qui crée fatigue, stress, donc addictions diverses et mauvais comportements (elles fument, elles sortent le week-end pour se détendre, etc.)
2- Elles sont entourées de tocards prolos. Elles doivent donc se “donner” davantage, en testant mec sur mec pour en trouver un qui ne soit pas trop nul et qui ne foutra pas le camp dès qu’elles tomberont enceintes.
3- Si elles sont prolétaires, c’est que leur papa est un prolétaire, un milieu dans lequel on trouve un certain nombre de “cas sociaux”. La figure paternelle est très importante pour une femme, et si le père agissait comme un rustre, ces femmes auront tendance à chercher un petit copain qui ressemble plus ou moins au père. Sans le vouloir, elles seront attirées dans leur première jeunesse par les “Bad Guy” autoritaires, qui leur rappellent leur père, ou qui leur apportent la fermeté et la contradiction qu’un père absent ne leur garantissait pas. C’est ce qu’on appelle le Daddy Issue. Elles confondent méchanceté masculine et amour (“Qui aime bien châtie bien”) et il leur faut 10 ans au bas mot et beaucoup de souffrances pour réaliser qu’un homme gentil et doux est probablement une meilleure option pour elles. Ca n’en fait pas des traînées pour autant et quand elles trouvent le bon, elles changent, en bien, du tout au tout.
Voilà pourquoi les prolos ont le cul léger et ont du mal à trouver des partenaires durables.
En raison des difficultés d’existence inhérentes à la vie de pauvre, le sexe pour nous est l’échappatoire (gratuite) qui permet de garder la tête hors de l’eau. C’est un divertissement à portée de tous, et qui est vu comme tel, sans malice.
Cela explique aussi pourquoi il est très facile de niquer en Russie ou en Ukraine : les femmes ont des vies de merde, et un plan “prolo” de type bières + pizzas + petite baise sans prise de tête représente une fête pour elles. Comme dans les régions pauvres de France, le Nord, certains coins de Bretagne, où les femmes ont une générosité sexuelle tangible. La drague Tinder est radicalement différente à Paris et à Guingamp.
Ca ne marche pas comme ça chez les Bourges car ils ont la vie plus facile (qu’est-ce qui crée les problèmes de vie en général ? 80% du temps, l’argent, évidemment), donc les femmes issues de la bourgeoisie peuvent choisir dans leur entourage sereinement un mec bien, il y en a plein, et le sexe est pour elles un trésor qu’elles offriront parcimonieusement au meilleur d’entre eux, comme un cadeau. C’est une compétition dont l’enjeu est la pureté d’une femme bien élevée courant après des hommes bien nés, avec du patrimoine et une réussite professionnelle avérée ou assurée (Paul, Basile ou Baptiste vont reprendre l’affaire de papa, la famille est riche depuis 4 siècles).
Elle n’a pas tort quand elle dit qu’une femme – de son milieu, mais toute la nuance est là – avec beaucoup de partenaires n’est pas tout à fait “normale”.
Une bourge qui ferait ça pourrait être qualifiée de nymphomanes ou de “femmes libérées”, sur un modèle gauchiste. Une caissière qui a connu 20 mecs en revanche, peut être une femme simple en quête d’une relation d’amour apaisée, et mettre simplement 10 à 15 ans avant de trouver un mec potable, pas alcoolique, pas au chômage, et/ou qui ne lui foute pas sur la gueule.
Pour conclure, je dirai que j’ai apprécié que Thaïs buzze sur ce thème et fasse rager la gauche décadente, mais j’en appelle à la bienveillance des hommes envers les femmes qui les entourent. Nous vivons une époque où il vaut mieux abaisser ses critères pour sortir du célibat plutôt que de jouer la carte de la pureté éthique. Ces idées préconçues trop figées renvoient le public masculin au “fantasme de la vierge”, une espèce en voie de disparition, et qui ne correspond plus aux dynamiques du monde d’aujourd’hui. Une femme qui a connu 5, 6 ou 7 relations de nos jours, n’est pas une prostituée. C’est une femme moderne normale et l’exclure a priori relève de la stratégie de l’échec.
Rappelons-nous que la seule réconciliation qui vaille, en 2023, c’est celle des hommes français avec les femmes françaises.
Ce que je souhaite pour le bonheur des Blancs de France : des hommes plus entreprenants et qui prennent leurs responsabilités, des femmes plus généreuses (oui, sexuellement) et tendres en amour.