Tatiana Ventôse demande à son public dans une vidéo publiée aujourd’hui de “mettre un bulletin Le Pen dans les urnes”. Très courageux. L’angle justificatif est social et marxiste, mais la finalité est que des milliers d’indécis voteront peut-être Marine Le Pen suite à cet exposé. Cela va dans le bon sens. La vidéo est ici, je la commente en dessous. ⬇️
Pour que les Français de gauche acceptent de voter en faveur d’un parti critiquant l’immigration et souhaitant la limiter, il fallait donc mener une campagne sociale (voire socialiste) et insister presque uniquement sur le volet économique.
Rappelez-vous que Tatiana Ventôse a été agressée par des Maghrébins il y a quelques années et l’avait admis en vidéo. J’avais réagi suite à cela dans une longue émission à laquelle Greg Tabibian avait participé aussi. Un de mes meilleurs lives, à voir ou revoir ici : Dîner EXPRESS – Je propose un débat entre TATIANA VENTÔSE et DAMIEN RIEU (ou moi) – Gauche/Droite ! – YouTube
A l’époque, elle insistait pour tenir une position de neutralité politique, hostile au gouvernement en place mais hostile également aux “fachos”. Il ne fait aucun doute pour moi que la cause profonde du vote Ventose pour Marine Le Pen aujourd’hui, est sa crainte quant à la montée de l’islam en France. Sauf qu’elle ne l’admettra jamais et qu’elle avait besoin d’une candidate qui lutte contre l’immigration dans son programme sans jamais en parler, pour donner sa voix au RN.
Il faut saluer le courage qu’elle a d’affirmer une position qui est toujours vue comme politiquement incorrecte et honteuse. Bravo.
Maintenant soyons francs : le processus de normalisation de Marine Le Pen a fonctionné. Il y a 5 ans encore, aucune youtubeuse pesant 200 000 abonnés et connue pour être de gauche n’aurait songé à voté pour le RN. Marine a réussi son pari.
Le camp patriote fera sans doute 45% (plus ou moins) ce dimanche. Ne cherchez pas plus loin les raisons du succès de Marine Le Pen : désormais, une élection se gagne au centre ou à gauche, pas à droite. Un discours peut être radical, mais doit avoir l’allure d’une proposition de société de gauche. Ou être fondamentalement de gauche, comme la retraite à 60/62 ans.
L’avenir identitaire est dans la construction d’une gauche qui intègre à son logiciel de justice sociale et d’égalité des chances, celui de la protection des frontières et de la sécurité comme fondement de la liberté citoyenne. Ce n’est pas une nouvelle droite qu’il faut créer, ou une nouvelle nouvelle droite, si je puis dire, c’est une nouvelle gauche.
Une gauche européaniste, identitaire, atlantiste et pro-Blancs. Le mot “atlantiste” fera grincer des dents, pourtant les choses sont très simples. Soit on est pour l’axe Russie/Chine, soit on est pour l’Occident. Aujourd’hui, la quasi intégralité des pays européens sont du côté occidental, en fait, tous à l’exception de la Serbie, de la Biélorussie, et par la force des choses, de la Russie de l’ouest. La Hongrie joue sur les deux tableaux mais reste attachée à son appartenance à l’UE. Nos alliés politiques d’Europe centrale sont dans l’OTAN et souhaitent plus que jamais y rester. Les discours sur l’éloignement de l’alliance atlantique sont politiquement suicidaires. Il est aberrant de jouer encore la carte de l’anti-américanisme quand des pays plus à l’Est de l’Europe comme les pays Baltes ou la Roumanie ont désormais rejoint notre sphère de civilisation.
La religion immigrationniste doit être combattue de l’intérieure, les gens qui rêvent d’une Tabula rasa qui viendrait de Moscou ou de Pékin vivent sur une autre planète.
Oui, je sais, tout cela ne correspond pas aux vieilles idées de la droite française traditionnelle. Mais cette droite n’a jamais eu le pouvoir, et ne parvient pas à s’en approcher. Il faut donc qu’elle dépose le bilan avant de revenir avec un nouveau projet viable.
Le plus important pour nous, c’est la continuité historique et la préservation des peuples européens sur notre continent. Que ce salut racial vienne de la droite ou de la gauche, peu importe. Je choisirai toujours par pragmatisme, la stratégie la plus efficace pour amener au pouvoir l’esprit de fraternité européenne, et si, comme cela semble être le cas, c’est la gauche qui glisse vers lui à force de rebonds d’opinions, alors je la soutiendrai.
Nous verrons ce qui arrivera dans les années à venir. Mais selon moi, l’avenir pour la France est une social-démocratie identitaire comme celle qui est apparue au Danemark. Proposer une approche réactionnaire condamne à la défaite et donc, à l’extinction de nos postulats ethno-nationalistes à moyen terme. Si la droite conservatrice refuse de comprendre cette priorité qui la contraint au changement de cap, alors il faudra chercher à implanter nos idées dans le corps de la gauche et de la jeunesse socialiste qui pense mal, mais qui rêve bien.
Daniel Conversano – Me suivre sur telegram : https://t.me/danielconversano