Presse ennemie – “Vite, le Grand Remplacement !” article ignoble d’Olivier Tonneau – Mediapart

Cet article haineux contre les Européens et les Français blancs a été publié initialement sur Mediapart, qui en a eu honte et l’a mis hors ligne. Je l’ai retrouvé sur “Web archives” il y a quelques jours. Je le copie sur mon blog pour que jamais ne soit oubliée la dangerosité criminelle de nos ennemis idéologiques. Ces gens veulent la mort de l’Occident et feront tout pour la précipiter.

Que faire face à la légitimation fulgurante d’une hantise néofasciste? Souhaiter qu’advienne au plus tôt ce qu’ils craignent.

Qu’est-ce que le grand remplacement ? « C’est une colonisation bien pire que la précédente, car la pire colonisation est celle où il y a un changement de peuple ». Face à ce phénomène qui « crève les yeux comme il crève le cœur », une seule solution : la révolte, le grand soulèvement des « colonisés » qui entreprendront de libérer leur territoire. Mais quand « le pouvoir sous toutes ses formes, politique, institutionnel, judiciaire, est aux mains des remplacistes », y a-t-il une lueur d’espoir ? Oui, bien sûr : elle a pour nom « Eric Zemmour ». Voici ce qu’a déclaré Renaud Camus à Yvan Rioufol sur CNews. Que lui a répondu son interlocuteur ? Qu’il ne « conteste absolument pas son analyse » et que d’ailleurs il « lit son journal quasi quotidiennement ». Yvan Rioufol n’est pas journaliste à Minutes ou Valeurs Actuelles mais dans le plus prestigieux quotidien de droite : Le Figaro.

        Ce dimanche soir-là, 1er Novembre 2021, à une heure de grande écoute, on a franchi toutes les lignes rouges. Je me souviens de Marine Le Pen invitée de Karine Le Marchand en 2017 et présentée comme une frondeuse, victime de l’intolérance de ses camarades de classe, sans aucune référence quelle qu’elle soit à ses convictions d’extrême-droite ; je me souviens du meeting de campagne de Macron à Bercy où, juché sur un podium drapé de bleu, blanc, rouge, il se frappait le torse comme une racaille et envoyait des baisers à la foule et où j’avais eu la révélation qu’il était un populiste autoritaire aux tendances fascisantes ; je me souviens des interviews de complaisance du même Macron par Laurent Delahousse sur le service public ; quelques jalons dans la descente aux enfers des médias français. Mais je ne vois pas comment on peut tomber plus bas que l’émission de CNews qui, avant d’offrir un podium à Renaud Camus, avait fait le dithyrambe de Victor Orban qui n’est bien sûr ni antisémite, ni homophobe, ni xénophobe – toutes inventions du lobby woke. A défaut de faire pire, CNews parvient du moins à se renouveler, comme le montre la photo qui illustre ce billet.

        Rien, mais rien ne différencie CNews de FoxNews. Dominée par des médias de cette sorte, la France subira inéluctablement le sort des Etats-Unis d’Amérique : sans le contrepoids d’un système éducatif exsangue, elle se crétinisera jusqu’au point de non-retour. Quand un peuple est si profondément abruti qu’il ne peut même plus concevoir ce que serait le savoir, la liberté, l’égalité, la dignité, quand il n’a plus les moyens de s’imaginer autre, il est mort ou peu s’en faut, destiné à végéter dans les passions tristes et les haines recuites.

        C’est l’ironie du mouvement historique à l’œuvre : les néofascistes débridés crient à l’américanisation de la France en dénonçant le wokisme, la théorie du genre, le racialisme, et ce sont ces cris eux-mêmes qui constituent l’américanisation qu’ils dénoncent. Car les USA ne sont pas un pays woke mais un pays saisi par une psychose réactionnaire qui s’alimente de la peur de quelques ombres de mouvements progressistes plus ou moins confus. Les USA, c’est un pays où des médias de droite ne cessent de dénoncer la menace que feraient peser des gauchistes que personne ou à peu près n’écoute, et garantissent les victoires du conservatisme en ralliant les ignorants contre des ennemis imaginaires. De même en France, où les médias de droite tout-puissants font leurs unes sur la prétendue mainmise de la gauche sur le débat public.  

        Je l’avoue : Robespierriste, amoureux de la Révolution française, professeur de littérature française, j’ai toujours eu le chauvinisme de penser qu’il y avait une épaisseur culturelle et politique de la France qui empêcherait toujours une dérive à l’Américaine. Aujourd’hui je me rends compte qu’il n’en est rien et je crois qu’il sera bientôt trop tard pour l’empêcher.

        A moins que. A moins que ce Grand remplacement n’advienne bel et bien. Je l’espère de tout mon cœur. Il faut balayer ces moisissures de l’Histoire, il faut basaner les rues, insulter les mémoires, blasphémer le roman national, chanter "Nique la France", appeler ses enfants Mouloud, Rachid, Mohammed et Nedjma. Il faut faire sauter CNews.

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