Un petit texte écrit par Raphaël Zacharie de Izarra. Bonne lecture 😉
La gloire de la beauté
La beauté me galvanise, me purifie, m’élève. L’harmonie des formes et la féerie de la vie, la majesté du cosmos et la symphonie des ondes, l’esthétique des choses et le mystère des êtres, l’éclat des hauteurs et la grâce des traits, sont autant de muettes tempêtes qui submergent l’esthète, émerveillent l’humain, ébranlent le mortel que je suis.
Le Beau, plus que la souffrance, l’ombre ou la volupté, me fait prendre conscience qu’une cause suprême nous gouverne : un principe supérieur qui répand dans toutes les directions ses rayons de vérité. La beauté est la manifestation du vrai. Même l’excrément, la charogne et la vermine qui nous semblent répugnants, vils, immondes, sont en vérité de glorieux témoignages du génie céleste qui fait des roses avec de la merde, des bébés avec de la pourriture et des étoiles avec de la cendre.
La beauté bouscule l’Univers, allège les lourdauds, fait frémir le marbre, chavirer les astres. Et sauve les abrutis. La beauté est la nourriture des coeurs sensibles, la respiration des esprits nobles, l’ivresse des âmes éveillées.
Signe tangible des éclats de l’invisible, efflorescence du Ciel, Lumière faite chair, son, caillou, herbe, diamant, humus, brume, flamme, visage, la beauté procède de la dignité divine : c’est non seulement un hymne à la gratuité, mais encore, la gloire du superflu.
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Pour découvrir la plume Izarienne, lisez Été, le premier recueil du talentueux Raphaël.