Cinéma et société – “Soleil Vert”, un futur où les femmes sont devenues les esclaves consentantes des hommes ?

Odysee est une mine d’or pour les cinéphiles. Profitez-en tant que ça dure. On y trouve des centaines et des centaines de classiques en VF, et en très bonne qualité.

Je n’avais (de mémoire, il arrive un moment où l’on ne se rappelle plus avec certitude d’avoir vu tel ou tel film), jamais vu le vieux film de Science-fiction Soleil Vert, dont je connaissais néanmoins vaguement l’intrigue.

En l’année 2022 d’une réalité alternative, dans la ville de New York, comme dans le reste du monde, la pollution et la surpopulation mettent en danger l’humanité et la font vivre dans l’angoisse. Le manque de nourriture amène les autorités à créer des aliments artificiels et industriels conçus par la société Soylent. Le détective Thorn, assisté par le vieux professeur Roth, véritable mémoire du temps passé, enquête sur la mort d’un certain Simonson, un riche privilégié proche des cercles dirigeants. Alors qu’il progresse dans son enquête, Thorn s’aperçoit que cette caste fait tout pour l’empêcher de découvrir la vérité.

Voici le film en intégralité sur Odysee >>> https://odysee.com/@Patologie2020:b/soleilvert:0

(Il n’y a rien à installer pour voir le film, il suffit de cliquer)

On retient en général de Soleil Vert le pessimisme post-apocalyptique et un final qui fait basculer le film vers le cinéma d’horreur, mais sans commenter la misogynie complètement assumée du futur mis en image par le réalisateur Richard Fleischer.

Ce qui est stupéfiant, c’est que les relations hommes/femmes représentées dans ce futur ne sont jamais expliquées ni commentées, on ne nous explique pas comment on en serait arrivé là, mais le résultat est bien celui-là : les femmes n’y ont pas de libre arbitre, couchent avec les hommes sur simple demande de leur part, et sont appelées “mobilier” par les personnages masculins qu’elles rencontrent. Au sens strict elles sont décrites et représentées comme des esclaves.
Dans Soleil Vert, quand vous louez un appartement, ou quand vous l’achetez, il est fourni avec la femme qui l’habite, vous sert, et fait donc partie du “mobilier”.

Si le film dénonce le caractère autodestructeur de l’humanité et peut être vu comme un pamphlet écologiste, à aucun moment, la place de la femme dans cette dystopie n’est interrogée. Il faut en accepter le principe sans le comprendre, c’est assez curieux.
Avant d’être une oeuvre de SF (Science-fiction), c’est surtout selon moi un objet rare pour Incells et misogynes assumés, et je suis étonné que les masculinistes ne s’en soient pas encore emparés, sans doute parce qu’ils n’ont tout simplement pas vu le film !

A ne pas regarder avec une meuf au premier rencard, je déconseille. Ou alors si, mais pour les audacieux.

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