Le succès de l’introduction à Wall Street de la pépite UiPath – spécialisée dans l’intelligence artificielle – a braqué les projecteurs sur les talents informatiques roumains.
Dans un monde géré par les robots, tout le monde devra en posséder un.
C’est ce que pense Daniel Dines, fondateur de la « licorne » 🦄 roumaine UiPath, introduite à Wall Street le 21 avril. « Un robot pour chacun » est le slogan de cette start-up spécialisée dans l’automatisation des processus par la robotique (APR), désormais valorisée 40 milliards de dollars (33 milliards d’euros).
Rien ne laissait présager que la petite société roumaine qui a obtenu son premier financement en 2015 deviendrait quelques années plus tard numéro 1 mondial en termes d’innovation dans l’intelligence artificielle.
Oublié le modeste appartement bucarestois où l’affaire avait démarré avec une petite équipe de jeunes informaticiens. Aujourd’hui, UiPath possède des bureaux à New York, Londres, Paris. Son créateur, Daniel Dines, 49 ans, appartient à cette génération qui a fait ses armes dans le bouillonnement de l’Internet des années 1990, celles qui ont donné naissance à Google par exemple. Recruté par Microsoft au début de la décennie 2000, M. Dines rencontre des difficultés à s’adapter aux contraintes d’une grande compagnie : il quitte la firme américaine et en 2005, il revient en Roumanie avec le rêve de créer une entreprise capable de changer le monde.
« Il y a un moment clé dans la vie de chacun », affirme-t-il. Il fonde DeskOver, rebaptisée UiPath en 2015, aux côtés d’un ami, Marius Tirca. « Depuis mon enfance, je déteste faire des choses répétitives, et je me disais : ce serait bien d’avoir un assistant. D’où l’idée que chaque personne devrait disposer d’un robot », racontait-il lors d’une conférence en 2020. En 2015, l’équipe obtient son premier financement. Et Daniel Dines est désormais le Roumain le plus riche, avec une fortune estimée à plus de 7 milliards de dollars.