“Je choisis l’Allemagne !” : Des travailleurs étrangers veulent profiter de l’entrée de la Roumanie dans l’UE pour rejoindre l’Europe de l’ouest

“Aleg Germania”. Des milliers de travailleurs se préparent à partir pour des salaires doubles en Occident, avec l’entrée dans l’espace Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie.

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Près de la moitié des travailleurs orientaux et asiatiques de notre pays [l’article est rédigé par une journaliste roumaine] pourraient partir en Allemagne et aux Pays-Bas dès le mois prochain. Les employeurs estiment que l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen leur ouvre la voie sans contrôles vers des États plus développés où les salaires sont doublés. Et notre pays pourrait se retrouver avec un déficit majeur sur le marché du travail, à cause de ces départs.

Nur Mohammed Khan est originaire du Bangladesh et s’est installé en Roumanie il y a 2 ans. Il étudie le conseil en affaires à l’Université de Bucarest, et travaille comme livreur pour joindre les deux bouts. Il dit ceci : “La vie n’est pas si chère, la nourriture est abordable. Mais j’ai beaucoup d’amis en Allemagne.”

Il aime vivre ici, mais veut quand même aller dans un pays occidental. Nur Mohammed Khan : “J’ai une chance de faire un doctorat à Bucarest. Mais si j’avais l’opportunité de travailler dans un autre pays européen, je choisirais certainement l’Allemagne.”

Les employeurs estiment qu’ils perdront 40% de leur main-d’œuvre étrangère une fois que la Roumanie sera dans l’espace Schengen.

Romulus Badea, vice-président du syndicat des importateurs de main-d’œuvre : “Cela pourrait avoir un impact majeur. L’ouverture dans la zone Schengen leur offre d’autres possibilités, jusqu’à présent ils étaient limités dans leurs déplacements, maintenant ils peuvent voyager.”

Les travailleurs peuvent voyager les autres pays européens pendant 90 jours et uniquement pour les visiter. S’ils ont un visa ou un permis de séjour valide, les travailleurs asiatiques peuvent voyager librement dans n’importe quel État membre de Schengen à partir de dimanche, et sans être contrôlés.

Gabriela Bucurenciu, avocate spécialisée en immigration : “Après cette période de 90 jours, le travailleur devient illégal à l’étranger. La plupart des législations européennes n’autorisent pas l’emploi de ressortissants extracommunautaires qui sont illégaux sur leur territoire.” Et les entreprises qui ne signalent pas le départ de leurs travailleurs sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 lei.

Florentina Lazăr, journaliste à Observator : “À la fin de l’année dernière, il y avait plus de 139 000 travailleurs étrangers ayant le droit de séjourner en Roumanie. La plupart, près de 19 000, viennent du Népal, tandis que près de 15 000 autres sont du Sri Lanka. Ils travaillent dans des secteurs tels que la vente au détail, la construction ou l’hôtellerie-restauration.”

Et les migrants illégaux arrivés chez nous pourront circuler librement dans l’espace Schengen, reconnaissent les autorités, qui promettent toutefois des contrôles aléatoires. Liviu Bute, de l’Inspection générale de l’immigration : “Non seulement dans les aéroports mais aussi dans le périmètre des aéroports, plusieurs mesures ont été prises au niveau du ministère de l’Intérieur pour identifier les étrangers en situation irrégulière.”

Chaque mois, plus de 1 000 migrants sont arrêtés en essayant de fuir illégalement la Roumanie, la plupart du Bangladesh, de Syrie, du Pakistan, du Népal et du Sri Lanka. Les migrants arrêtés devraient être expulsés, mais 85% d’entre eux demandent le statut de demandeur d’asile en Roumanie. Au total, plus de 10 100 personnes ont fait cette demande.

La Roumanie est entré dans l’espace Schengen aérien et maritime depuis samedi. Voir cette PETITE BLAGUE VIDEO à ce sujet.

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