Théorie – Le traditionalisme en quelques lignes : qu’est-ce que c’est ?

Texte écrit dans la nuit du 24 au 25 mai 2021 – Daniel Conversano

Les discours sur la Tradition dans notre milieu – ce qu’elle est, ce qu’elle n’est pas, ce qu’elle devrait être – me fatiguent au plus haut point.
La Tradition et être traditionnaliste dans les faits, c’est devenir parent à l’âge adulte, veiller sur ses enfants, leur transmettre les bonnes valeurs, puis leur donner le goût de créer la vie à leur tour afin de perpétuer la lignée et le sang du père.
Le respect de la femme vue comme la mère symbolique de toute vie en ce monde va de pair avec le traditionalisme, que celui-ci s’accompagne d’une foi religieuse ou non. Les discours masculinistes contemporains m’insupportent autant que le féminisme anti-blancs, d’autant plus que le masculinisme est très populaire à droite.

Il se trouve que les masculinistes sont tout simplement des escrocs : s’ils veulent sortir du post-modernisme, qu’ils se mettent avec une femme sérieusement, restent avec elles et fassent des gosses. Pourquoi se présentent-ils ou suggèrent-ils avec fierté qu’ils sont des serial fucker ? On s’en fout de vos vies de queutards, les mecs ! Je ne veux plus de leurs “analyses” déjà entendu depuis 3 siècles et qui n’apportent aucune solution au problème. Si je veux de la misogynie transcendée par la plume d’un artiste génial, je lis quelques poèmes de Baudelaire avant de m’endormir, je ne clique pas sur une vidéo de l’Observateur ou de Stéphane Edouard.
On sort du post-modernisme en fondant une famille solide, pas en proposant une formation pour expliquer à des puceaux comment démontrer les incohérences du féminisme à des pauvres connes qu’ils cherchent à baiser tout en les méprisant – dinguerie pure, au passage : ce n’est pas un comportement d’être humain normal, il faut que vous le sachiez. Les gens normaux couchent avec d’autres gens qu’ils apprécient et pas avec des personnes qu’ils méprisent.

Bref : la Tradition, ce sont des actes, pas des paroles, des analyses ou des postures.

Ceux qui tiennent des discours traditionnalistes aujourd’hui ont des vies qui auraient été autrefois considérées comme décadentes. Des existences flottantes de dandy à moitié dépressif dans lesquelles aucun but concret n’est poursuivi, où les palabres sans fin et les excuses à la nullité relationnelle ont remplacé le sentiment du devoir. Les références des traditionnalistes actuels sont pour la plupart des intellos morts et enterrés – passionnants sur certaines questions certes – mais qui ont complètement foiré leur existence affective et sont tout sauf des modèles du patriarcat historique. Ce n’est pas dans Otto Weininger ou Friedrich Nietzsche que vous allez trouver la recette pour réanimer les Européens qui souffrent de la flemme de la couche et de la hantise des nuits d’insomnie à veiller sur des chérubins qui pleurent.
Le post-modernisme, c’est préférer un divertissement (même un divertissement pour haut QI) à l’accomplissement du devoir traditionnel. Les discussions sur le sexe des anges, jouer au piano (quand ce n’est pas votre métier) ou aux échecs, écouter des conférences sur Aristote, tout ça est très bien, je le dis sans ironie et je me perds occasionnellement dans ces activités pour hommes raffinés, mais c’est du divertissement et les pratiquer ne suffit pas pour remplir son âme de Bonheur véritable.

Je le répète pour que ce soit bien clair : la Tradition, c’est être papa, transmettre de la tendresse, des règles de conduite et éduquer sa progéniture en faisant en sorte (quand c’est humainement possible) que le couple formé tienne jusqu’à ce que les enfants deviennent adultes, afin de maintenir leur équilibre, sauver leur insouciance et leur foi en un Amour invincible.
La Tradition s’applique, elle ne s’explique pas. Il n’y a rien à expliquer. La Tradition, c’est faire que ce qui était là hier soit encore là demain. Ce n’est pas toujours facile de le faire, mais en revanche, c’est très simple à concevoir.
La Tradition, c’est être un bon Daron et un bon compagnon, point barre.
Tous ceux qui en disent plus sont des cuistres et des baratineurs.

fém

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